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Le prix d'un épagneul breton
Avant tout, il faut savoir qu'il n'existe ni tarif, ni barème, ni mercuriale, et que les prix sont fixés librement par chaque vendeur. Le seul guide est la fameuse loi de l'offre et de la demande. Plus un produit est rare et moins son vendeur est exposé à la concurrence !
Ensuite, il s'agit de l' achat pour une bonne douzaine d'années, d'un chien qui doit répondre à une fonction -principalement la chasse- et, en cas de déception, ça n'est pas comme le fusil qu'on revend ou qu'on range sur le dessus d'une armoire et qu'on y oublie: Il faudra se défaire du chien malgré des larmes des enfants, ou l'entretenir sans autre satisfaction que son côté affectueux...et le remplacer dans l'exercice de votre sport !!!
Et comparez aussi le prix investi dans 12/15 ans de chien de qualité, et le prix de votre action de chasse! Ce dernier, pour une unique saison, est souvent bien plus élevé que le prix "trop cher" demandé pour ce chiot qui vous tente !!!
Si vous avez trouvé "le chien" qu'il vous faut (bonnes origines, portée cotée, etc..) le prix n'a finalement qu'une importance très relative (s'il est dans vos moyens), car, puisque vous achetez pour 12 à15 ans de chien, autant choisir celui qui vous convient et ne pas s'attacher à 100 ou 200€ de différence (soit +/- 15 €/an)!!!
En outre, la proximité ou l'éloignement de l'éleveur, à quelques dizaines de centimes d'euro de frais au kilomètre, peuvent entrer en ligne de compte pour apprécier le prix demandé !
La comparaison n'a rien à voir avec celle du prix de deux barils de lessive en grande surface, tous deux produits de façon industrielle avec des moyens comparables pour un résultat comparable!
Ce ne sera d'ailleurs pas non plus forcément le chiot acheté le plus cher qui procurera le plus de satisfactions à ses maîtres, la qualité n'étant pas proportionnelle au prix ! Et, entre le chien à 500€ et celui à 1000€ ou davantage, il faut savoir que ce n'est pas obligatoirement le plus cher qui procure les plus gros bénéfices à l'éleveur, il s'en faut!
Pour l'éleveur, celui qui fait occasionnellement -et parfois pour des raisons uniquement sentimentales-, une portée avec l'unique chienne qu'il possède, et qu'il a fait saillir à moindres frais par "l'excellent chien de chasse" d'un copain... peut gagner quelque argent.
En revanche, pour un éleveur régulier, amateur ou professionnel, le bilan de l'élevage est souvent négatif !
Il entretient toute l'année un certain nombre de chiens, même lorsqu'ils ne reproduisent plus.
Pour "tester" la qualité de son élevage, il assume les frais de quelques expositions et quelques field-trials chaque année -et des milliers de kilomètres afférents!-, frais auxquels il faut ajouter les coûts directs générés par chaque portée (vétérinaire, alimentation, inscription au LOF).
Ainsi, malgré un prix de vente souvent plus « confortable » que celui demandé par l' « occasionnel », le bilan final s'inscrit dans la colonne des pertes et non dans celle des profits !
Et, donc, si un chien à xxx € vient d'un éleveur du genre "consciencieux", qu'il convient à l'acheteur et que le prix est dans ses possibilités, l'acceptation ou le refus du prix proposé dépendra de la priorité donnée à la qualité du produit, en choisissant entre mettre toutes les chances de son côté, ou prendre un risque ...qui peut pénaliser la quinzaine d'années que vous passerez avec votre chien.
Club de l'Epagneul Breton - Fondé en 1907 - Affilié à la Société Centrale Canine (SCC)
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